Célébration de la semaine mondiale pour le bon usage des antimicrobiens : L’OMS et le MSPLS veulent protéger les populations contre les dangers de l’abus des antimicrobiens

Célébration de la semaine mondiale pour le bon usage des antimicrobiens : L’OMS et le MSPLS veulent protéger les populations contre les dangers de l’abus des antimicrobiens

« Le mauvais usage et l’abus d’antimicrobiens nous mettent tous en danger. Faisons donc de notre mieux pour sensibiliser le grand public, et maîtrisons la résistance aux antimicrobiens ». Cet extrait du message de la Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, donne à la Semaine Mondiale pour un bon usage des antimicrobiens tout son sens. 

Célébrée au cours de la troisième semaine du mois de novembre de chaque année, du 18 au 24 novembre, la semaine mondiale pour le bon usage des antimicrobiens a pour objectif principal de sensibiliser les populations sur les dangers de la mauvaise utilisation des antibiotiques et autres antimicrobiens.

Sous le thème : « sensibilisons, maîtrisons la résistance aux antimicrobiens », l’OMS voudrait encourager le grand public et les parties prenantes de la santé – humaine et animale, ainsi que les autres secteurs comme entre autres l’agriculture et l’environnement– à prendre des mesures contre cette menace majeure pour la santé publique.

En Effet, la résistance aux antimicrobiens se produit lorsque les médicaments n’agissent plus comme ils le devraient contre les maladies transmissibles, parce que les microbes s’adaptent et se protègent, ce qui entraîne des infections résistantes aux médicaments.

Dans la Région africaine de l’OMS, plus de la moitié des décès surviennent des suites de maladies transmissibles traitées à l’aide d’antimicrobiens. La menace de la résistance aux antimicrobiens peut donc remettre en cause des décennies de progrès enregistrés dans la lutte contre le paludisme, le VIH/sida, la tuberculose et les infections sexuellement transmissibles, etc. 

Par conséquent, de nombreux pays du continent ont élaboré des plans d’action nationaux pour combattre la résistance aux antimicrobiens. En vue d’améliorer la mise en œuvre de ces plans, l’OMS a récemment mis au point un nouvel outil de calcul des coûts et de budgétisation. L’utilisation de cet outil permettra de mobiliser des ressources nationales et celles des partenaires pour combattre la résistance aux antimicrobiens. 

Dans le cadre de la célébration de l’édition 2021 de la semaine mondiale de la RAM, le MSPLS et l’association des Pharmaciens et biologistes du Burundi avec l’appui financier et technique de l’OMS ont organisé le 18 novembre un atelier de sensibilisation sur les conséquences de la résistance aux antimicrobiens.

Cette rencontre entre professionnels de médicaments, médecins, étudiants en médecine, biologistes et journalistes a permis d’échanger sur la situation et l’impact de la RAM dans le monde, en Afrique et au Burundi. Ces échanges ont ainsi apporté des éclaircissements sur les initiatives développées par le pays à travers le plan national pour la lutte contre la RAM. Quelques bonnes pratiques sur le bon usage des antimicrobiens face aux défis des fausses informations ont été également passées en revue. Ce fut aussi une occasion pour des associations locales impliquées dans cette lutte de partager les différentes interventions menées sur le terrain pour garantir « une santé sécurisante aux populations ».

L’atelier s’est achevé par des recommandations relatives aux mesures adéquates pour protéger la population contre les méfaits de la RAM, à l’élaboration de politiques cohérentes, aux dispositions drastiques pour lutter contre la vente illicite des médicaments contrefaits, etc. Des recommandations qui, si elles sont prises en compte, pourront donner un coup d’accélérateur à la lutte contre l’usage abusif des antibiotiques et autres antimicrobiens.
 

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